Le café de la mairie


Le café de la mairie était situé rue Daubresse Mauviez (actuelle rue du Général de Gaulle) à Mons-en-Barœul.

Les deux vues suivantes représente ce café à deux périodes différentes, la première avec l'inscription " Désiré Duprez " tenancière, à cette époque on y commercialisait les bières de la Brasserie Coopérative de Mons-en-Barœul, comme on le découvre sur la devanture de droite. 

La carte postale colorisée est plus tardive, le café de la Mairie porte une grande enseigne à la gloire des " Bières de Mons ". Ce café a baissé son rideau le 1er avril 2013 pour réouvrir avec une autre enseigne.



Le café de la mairie à Mons-en-Barœul, à côté de l'ancienne mairie - d'où son nom - dans la rue du Général de Gaullle à deux pas de la Brasserie Heineken, avec les marques Georges Killian's, Pelforth et Heineken. Cette photo a été prise en septembre 2013 avant sa transformation.


En décembre 2011, sur un blog dédié aux restaurants et cafés (Yelp.fr), son rédacteur écrivait : « On aurait du mal à imaginer ce bistrot de quartier sans ses deux inamovibles tenancières. Aux mêmes heures on y croise toujours les mêmes têtes. Comme, il n’y a ni PMU ni Loto, les conversations tournent autour de la vie du quartier… et c’est pas mal ! ». Les habitants de la rue du Général de Gaulle auront beaucoup de mal à imaginer le Vieux Mons sans leur Café de la Mairie, son plat du jour du vendredi à moins de 10 € et son calva à 2,60 €. Pourtant, cette page de l’histoire de la rue qui s’efface est à l’image de celles de la plupart des commerces voisinage qui, désormais, ont disparu. À l’heure d’Internet et des grandes surfaces, on change d’époque sans pouvoir réprimer un peu de nostalgie…

Dès le XIXe siècle, ce lieu, situé 106, route de Roubaix (ancien nom de la rue du Général de Gaulle), portait déjà le nom de « Café de la Mairie » parce qu’il était mitoyen de l’ancien hôtel de ville.

Sur une vieille photo des années 1900, on voit Mme Batany, la tenancière de l’époque, posant avec quelques-unes de ses voisines. Les cafés étaient le siège des associations culturelles et sportives. Au Café de la Mairie, on recensait le Racing Club monsois (football), le Vélo club et le Cercle musical. Dans la vaste arrière-salle, on donnait des représentations théâtrales. C’était aussi le grand lieu de réunion de la ville pour les banquets des associations, les séances de cinéma, ou bien pour la commune qui s’en servait comme salle des fêtes.

Résistance

En 1939, la patronne du Café s’appelle Jeanne Parmentier. C’est une patriote qui s’est illustrée lors de la Grande Guerre. À nouveau, elle va rentrer en résistance contre l’occupant. Elle participe au transport d’armes pour le réseau La Voix du Nord. Le numéro 13 de la feuille clandestine sera imprimé au Café de la Mairie. Dénoncée en 1943, Jeanne sera déportée à Ravensbrück et Mauthausen mais reviendra vivante. Elle intégrera le journal où elle sera membre du conseil de gérance.

Les jeunes Monsois se retrouvent là le dimanche midi, autour du juke-box, pour y boire des Martinis. On y célèbre beaucoup d’événements, comme les départs pour l’Algérie. En 1973, le café est le centre d’un épisode connu sous le nom de « La Guerre des Chaussettes », un conflit entre les dirigeants du Mons OM. On reproche au président de refuser d’acheter de nouvelles chaussettes pour les jeunes. Ainsi vont-ils fonder le Mons Athlétic Club. La première année, l’arrière-salle du café tiendra lieu de vestiaire. On verra les équipes du MAC, en short, maillot et chaussures à crampons, défiler tout au long de la rue de Gaulle pour aller jouer à 800 m de là, dans un stade appartenant aux usines Pelforth. Serait-ce la fin de l’histoire pour le Café de la Mairie ? On murmure qu’après quelques travaux, le local pourrait devenir une brasserie. Mais nul ne sait s’il gardera son nom de Café de la Mairie… (© Alain Cadet - La Voix du Nord)



A Mons-en-Barœul, sur sa terre de naissance, le Pélican a du mal à résister. 

Cet autre café qui était le plus proche de la Brasserie, situé à l'angle de la rue du Barœul et du Général de Gaulle, a été démoli en 1995 pour l'aménagement du carrefour et l'accès au parc du Barœul. Déplacé de quelques maisons, cet autre café n'a pas survécu non plus.