Les Brasseries de Mons-en-Barœul: La saga des brasseurs monsois

La saga des brasseurs monsois

Suivez ici la série des articles écrits par Alain Cadet parus dans La Voix du Nord en mars et avril 2013.

La saga des brasseries monsoises (4 articles)

La saga de Jean Deflandre (3 articles)

La saga des brasseurs monsois

La création de nouvelles bouteilles, plus statutaires, est dans l’air du temps au rayon bières. Après Kronenbourg, voici le tour de la marque Pelforth du concurrent Heineken Entreprise. Crée par la société Cltg, le nouveau flacon 25 cl de Pelforth est plus élancé, avec des épaules encore bien larges mais plus arrondies. Sur le col des nouvelles bouteilles de Pelforth blonde, brune et ambrée, le logo Pelforth a également été incrusté. Ce travail autour du volume et du graphisme de la bouteille emblématique est l’aboutissement d’une stratégie globale sur la marque et son identité, qui a débuté par la création, en 2012, du nouveau verre Pelforth, tout en rondeur et en expressivité, avance-t-on chez Cltg.

La Pelforth Radler

Industriel et créateur

Anciennes Brasseries de Lille et aux alentours

Le savez-vous ?

La Dodo est une bière brassée à la Réunion. En fait pas complètement, figurez-vous.

Les bières vendues en boîtes (ce qui représente environ 5 % du marché) proviennent du département du Nord, de la ville de Mons-en-Barœul précisément.

C’est ce qu’indique le code : EMB 59410, qui désigne la brasserie détenue par le groupe Heineken dans cette ville proche de la Belgique.

Autre détail : Sur les boîtes est inscrit “Commercialisé par Brasseries de Bourbon” au lieu du “brassé” que l’on trouve sur les bouteilles.

Bref, à Mons-en-Barœul, on fabrique la Dodo pays avec la recette pays... mais avec de l’eau de Mons-en-Barœul.

Ce qui n’est pas un détail.

Petite histoire de la bière

7 000 avant JC

On fabriquait déjà une boisson proche de la bière, si l’on en croit de grands contenants retrouvés dans des fouilles réalisées à Jéricho.

4 000 avant JC

Avec la civilsation sumérienne apparaissent les premières villes et surtout la plus ancienne écriture connue. Laquelle fait état d’activités consistant à brasser à partir de céréales.

3 000 avant JC

La bière joue un rôle religieux. Des scènes d’offrandes à des déesses sumériennes montrent notamment une boisson fermentée à base d’orge, appelée shikaru. Il est fait mention de cette boisson dans certaines tombes.

2 000 avant JC

Les Babyloniens légifèrent. A Babylone, les brasseries proposent une vingtaine de recettes différentes et sous Hammurabi (- 1750), un code de loi est gravé : les brasseurs qui diluent trop la bière seront noyés dans leur propre bière et ceux qui fabriquent de la bière frelatée devront la boire jusqu’à ce que mort s’ensuive. Celui qui fait payer sa bière en argent et non en orge sera noyé et l’aubergiste qui tolère des discussions politiques ou dangereuses pour l’Etat sans livrer les auteurs aux autorités sera exécuté.

3e siècle

La bière entre au couvent. La création des monastères oblige les moines à trouver des moyens de subsistance. Pour désaltérer les pèlerins, notamment, ils mettent en place des brasseries domaniales. A partir du 7ème siècle apparaissent les premières productions de type industriel. L’église règne en maître sur le commerce de la bière, jusqu’au 11e siècle, où la culture du vin va prendre le relais.

11e - 15e siècle

Paris met en place une règlementation de la nouvelle profession de cervoisier. C’est une abbesse et herboriste, Hildegard von Bingen, qui découvre l’importance du houblon dans la fabrication de la bière. En 1409 est créé l’ordre du houblon et le premier texte officiel faisant état du mot “bière” date du 1er avril 1435.

1693

Un Edit de Louis XIV cède aux brasseurs le monopole de la bière mais le système est aboli en 1791 et la bière peut désormais couler à flots dans tous les débits de boisson.

19e siècle

Pasteurisation et froid industriel obligent à des investissements très lourds et à des regroupements de brasseurs. C’est l’apparition de grands groupe brassicoles. On dénombrait 2 744 brasseries en France en 1884, elles n’étaient plus que 17 en 2002. Et les disparitions se poursuivent...

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